Toute aussi évocatrice que le Moyen-Âge, la Renaissance est la période du renouveau de l’art, des grandes expéditions maritimes (découverte du continent américain), et des réformes religieuses (naissance du protestantisme). Elle débute au cours du XIVème siècle, d’abord en Italie, puis se propage à travers l’Europe.
Le post sur la mode médiévale l’évoquait, le costume change considérablement à partir de la Renaissance: il ne faut plus seulement orner le corps de riches étoffes et de lourds bijoux, il faut à présent transformer la silhouette. La minceur du buste féminin est accentuée par un corsage très serré, la largeur des épaules masculines est soulignée par d’amples pourpoints. De plus en plus sévère, le costume féminin était, fin XVème et début XVIème siècle, ample mais plutôt aéré: épaules et gorge décolletés, buste moulé, le tout dans la lignée des vêtements de la fin du Moyen-Âge. Suite à l’esprit de morale et d’austérité qui règne alors, on donne une forme géométrique au corps avec le buste triangulaire, la jupe en forme de cloche (soutenue par un jupon, le vertugadin). Les tissus sont d’une extrême richesse: brocart, coûteuses dentelles et broderies fines s’alternent de haut en bas. Sous des manches à crevées, on montre la délicatesse de sa chemise: en effet, cette dernière ne se cache plus mais s’entrevoit, et par ces aperçus, ajoute à la richesse du costume. La fraise, très encombrante, fait son apparition vers 1555. La mode est à la façon espagnole.
Un portrait de jeune femme par Botticelli, vers 1480. La robe est décolletée et moule le buste; les cheveux sont savamment coiffés et enrichis de perles (source: http://www.grandspeintres.com/botticelli/tableau.php?tableau=femme&id_peintre=14)
L’évolution du vêtement durant le XVIème siècle: le portrait d’Elisabeth d’Autriche, épouse du Roi de France Charles IX, vers 1571. Le costume s’est rigidifié, les mains et la tête sont les seules parties visibles du corps. (source:http://www.lesaccrosdelamode.com/le-retour-de-la-collerette)
L’imposante fraise sur un portrait de femme de la seconde moitié du XVIème siècle (source:http://www.atthalin.fr/louvre/histoire_art/renaissance/renaissance13.html)
Le vêtement féminin se compose de plusieurs couches superposées: la chemise, une robe de dessous et une robe de dessus plus courte que la précédente, toute deux très raffinées. Le costume évolue avec une ouverture triangulaire de la robe de dessus, laissant voir le tissu du vêtement de dessous.
Le pourpoint se confirme chez les hommes, marquant la taille. Les jambes sont couvertes de hauts de chausses, sous un petit caleçon rattaché au pourpoint. La chaussure a un bout carré.
Le maquillage prend de plus en plus d’importance, mais il est souvent mauvais pour la santé et abîme la peau et les cheveux. Entretenues par la littérature héroïque, laquelle n’est pas toujours de très bonne qualité, les femmes se teignent les cheveux en blond. C’est aussi à cette époque que la mode du blond vénitien s’installe.
Vers la fin du XVIème siècle, le costume retrounera pour un temps à plus de simplicité. Au cours du siècle suivant, c’est essantiellement le costume masculin qui se transforme.