Brigitte Bardot, icône de mode et de cinéma, ambassadrice des animaux, fêtera ses 80 ans le 28 septembre prochain.
Mannequin, actrice puis militante de la protection des animaux, pour lesquels elle choisit d’abandonner le cinéma dans les années 70, elle a laissé à la mode plusieurs styles inoubliables: le vichy, dont la fameuse robe en vichy rose, la marinière, le bandeau, les bottes et les ballerines, le buste façon Dior avec la taille étroite… Pour vous habiller façon BB c’est très simple, tout les vêtements, tous les styles qu’elle a exploités sont devenus des classiques incontournables!
Sa famille fait partie de la grande bourgeoisie parisienne, aussi son entourage est-il souvent constitué de personnalités de la mode, du cinéma et du théâtre. C’est ainsi qu’à seulement 15 ans, elle fait la couverture de Elle, en 1949. BB est remarquée par un réalisateur mais ses parents s’opposent à ce qu’elle fasse carrière dans le cinéma. Elle passe une audition où elle rencontre Roger Vadim, qu’elle épouse deux ans plus tard après avoir lutté contre l’opposition de ses parents.
Au début des années 50, elle enchaîne de petits rôles au cinéma ou au théâtre. En 1956, enfin, à 22 ans, arrive la consécration: Et Dieu… créa la femme, de son mari Roger Vadim, qui reçoit un accueil très froid en France mais qui est un triomphe aux Etats-Unis. Elle devient un symbole de féminité, de grâce et de sensualité. Les succès s’enchaînent, tous les grands acteurs veulent l’avoir pour partenaire. Elle est présentée à la Reine d’Angleterre, la toute jeune Elizabeth II, et rencontre lors de cette présentation son idole Marilyn Monroe, dont elle raconte: « J’aurais voulu être elle, avoir sa personnalité et son caractère ». Inutile de le souhaiter! Cinémonde écrit d’elle: Le sex-appeal, c’est Marlène Dietrich, le glamour, c’est Ava Gardner, le oomph, c’est Jane Russell, le t’ça, c’est Suzy Delair, le pep, c’est Marilyn Monroe, Brigitte Bardot mélange tous ces ingrédients explosifs, y ajoute un zeste de fantaisie personnelle, elle sera le pschitt ». Tout est dit!
En 1962, elle s’intéresse pour la première fois à la cause animale, à propos de la façon dont est abattu le bétail. Les tournages s’enchaînent, plus ou moins pénibles, plus ou moins réussis. Ce qui reste sûr en tout cas, c’est que son image de femme fatale lui rend la vie difficile: la Madrague, la fameuse maison qu’elle a achetée à Saint-Tropez est régulièrement envahie par les paparazzis, lesquels semblent n’avoir décidément aucune notion de ce qu’est la propriété privée, et dont Brigitte Bardot raconte qu’elle les retrouvaient jusque dans ses chaises longues! Ses films la montrant assez immorale, elle est également agressée verbalement et physiquement lors de ses tournages en Suisse et en Italie.
En 1973, elle choisit de quitter le monde du cinéma pour se consacrer pleinement à la cause des animaux. Après les conditions d’abattage en 1962, elle prend fait et cause contre la chasse aux phoques puis contre la consommation de viande de cheval. Elle créé une fondation pour les animaux, puis un refuge pour accueillir les bêtes malades, blessées ou abandonnées. Ses interventions dans la sphère publique, passionnées et véhémentes, ne font pas toujours l’unanimité… Mais cela ne l’empêche pas de continuer, ce qui prouve, s’il est besoin, à quel point sa personnalité et sa volonté sont fortes. Et à bientôt 80 ans, elle ne renonce pas, elle s’est récriée en 2013 contre le sort réservé aux deux éléphantes tuberculeuses du parc de la Tête d’Or à Lyon.