C’est à la Renaissance que Grasse prend son essor dans la parfumerie. La ville était alors célèbre depuis le Moyen-Âge pour ses tanneries et produisait des gants en cuir que portait la noblesse. Pour atténuer l’incommodante odeur du cuir, les tanneurs se sont faits peu à peu parfumeurs: les gantiers ont l’idée de parfumer les gants avec les fleurs provençales, riches en odeurs enivrantes et porteuses de rêves. Ainsi, jasmin, roses, lavande ou encore tubéreuses, lys, myrte et mimosa embaument l’air.
La tannerie disparaît peu à peu, mais est aussitôt remplacée par la parfumerie. Le savoir-faire se transmet de génération en génération, des usines s’implantent et aujourd’hui, ce sont plus de 13000 habitants qui vivent de la production et de la vente de parfum.
La cité ne peut malheureusement faire face à la concurrence des multinationales dans la production des matières synthétiques qui sont maintenant utilisées, mais s’adaptent et ont pour elles la connaissance des matières premières naturelles et leurs installations de grande qualité.