Les années 60, décennie des Beatles et des Rolling Stones, du MLF (Mouvement de Libération de la Femme), de la mini-jupe, de mai 68…, dix années de contestation et de rejet du système établi.
Bien sûr, tout cela se ressent dans la mode: en 1962, les jupes se raccourcissent chez Mary Quant, style repris par André Courrège et Pierre Cardin en France. Comme de plus en plus de femmes travaillent, la silhouette se simplifie: fini la jupe large et le buste enserré dans un corset, les robes trapèze d’Yves Saint-Laurent pour Dior apparaissent à la toute fin des années 50.
Le grand changement des années 60 est cependant que la mode vient de la rue, et non plus des créateurs. Le succès de la haute couture s’amoindrit, au profit de l’industrialisation croissante du prêt-à-porter. Avec la mode du Rock’N’Roll, les jeunes se mettent à porter le jean; les jeunes femmes l’adopteront à la fin de cette période. Vers 1968, avec l’arrivée du mouvement hippies, se généralisent les pantalon patte d’éléphant mais aussi, via le courant psychédélique, des couleurs très voyantes, assez crues: rouge vif, orange, vert criard, rose bonbon…, ainsi que des motifs tels que rayures, grosses fleurs, pois…
Par le biais de la mini-jupe, les collants apparaissent puis remplacent les bas. Les bottes se portent aussi bien l’été que l’hiver. Enfin, comme nous l’avons vu avec le jean, le pantalon est de plus en plus souvent adopté par les femmes.
C’est la première fois dans l’histoire de la mode, que le vêtement se trouve très étroitement lié aux courants de pensée, à la culture (notamment musicale) et à la façon de vivre d’une époque. C’est peut-être pour cela qu’elle nous fascine toujours aujourd’hui, nous attachant à ses codes et à ses particularités, et qu’elle reste une référence pour les créateurs.