Charles Huon de Penanster, marié et père de famille, veut proposer un journal à la fois féminin et familial, besoin développé par l’industrialisation de la France. Il rachète « Le Petit Journal de la Mode », au bord de la faillite, le transforme en « Petit Echo de la Mode » et établit sa société avec son épouse Claire, et un ami associé. Leur but est simple: proposer un journal pour les mères de familles.
Un roman-feuilleton puis un patron par numéro font passer le tirage de 5000 à 100 000 puis 200 000 exemplaires. L’entreprise se développe: le tirage passe à 400 000 exemplaires en 1902. Elle devient une société anonyme et emploie 480 personnes. L’expansion continue; les activités se diversifient, avec un secteur de publicité, un autre d’éditions de périodiques extérieurs, un troisième de patrons et livres de couture.
En 1954, « Le Petit Echo de la Mode » est l’un des tirages les plus importants de la presse française. L’entreprise raccourcie son nom en « Echo de la Mode », rachète une imprimerie, devient les Editions Montsouris et se fait coter en bourse en 1963.
Tout semble aller pour le mieux. Mais ce n’est pas le cas! La politique d’auto-financement de la maison trouve ses limites: elle n’a plus de fonds propres. Puis en 1968, les accords de Grenelle qui imposent une augmentation des salaires obligent la maison à augmenter ses prix, perdant ainsi une partie de sa clientèle. Comme un malheur n’arrive jamais seul, l’introduction de la publicité à la télévision détourne les annonceurs des journaux pour le petit écran.
En 1970, c’est définitivement la fin. Le département qui gérait l’édition des patrons de couture ainsi que les principales publications sont vendus, 450 personnes sont licenciées. C’est la fin des Editions Montsouris, mais pas encore celle de l’Echo de la Mode, racheté par les éditions UNIDE.
Jusqu’en 1976, le journal continue de paraître sous ce titre mais commence une fusion progressive avec le journal « Femmes d’aujourd’hui ». En 1984, tout est terminé, le titre « Mode de Paris », remplace l' »Echo de la Mode », en sous-titre de Femmes d’aujourd’hui; la seule réminiscence est l’imprimerie de Châtelaudren, achetée avant celle de Massy et qui était consacré à l’impression des patrons de couture.
Texte et photos tiré du site de l’association Culture & Patrimoine, installée dans les locaux de Chatelaudrun. http://www.petit-echo-de-la-mode.fr/