Le sari fait partie des rares vêtements antiques encore couramment porté de nos jours. C’est un vêtement drapé tout autour du corps, dont le style varie selon la région et la caste.
On en trouve des traces dés le troisième millénaire avant Jésus-Christ et de nombreuses légendes circulent à son propos. L’une d’elle raconte qu’une jeune femme serait tombé aux main d’un clan adverse et que le dieu Krishna promit de protéger sa vertu. Quand ses ennemis voulurent porter la main contre elle, et tentèrent de la dévêtir, ils n’y parvinrent pas car des mètres de tissus se déroulaient sans la dénuder. Le dieu sauva ainsi la jeune fille. Une autre légende met en scène un tisserand qui voulu fabriquer un vêtement de femme où seraient inscrits « le miroitement de ses larmes, la cascade de ses cheveux longs, les couleurs de beaucoup de ses caprices et la douceur de son contact ». Quand il eu tissé tout ces attributs, il avait obtenu plusieurs mètres de tissu. Il s’assit et sourit longuement.
Une peinture du XIVème siècle avant notre ère représentant une femme en sari (source: http://www.couleur-indienne.net/Un-vetement-resolument-indien-et-sensuel-Le-Sari_a26.html?start=100)
Quoiqu’il en soit, c’est un vêtement constitué d’un jupon et d’un corsage autour desquels se noue le drap, dont les dimensions sont de cinq à huit mètres de long et environ un mètre dix à un mètre vingt de large. Il en existe différents styles, qui ont été classés par une anthropologue française. En voici quelques exemples.
Le style nivi est de plus en plus couramment porté (source: http://aysel.e-monsite.com/categorie,culture-indienne,2581036.html)
Le style Gujarati (source: http://www.indianwomenclothing.com/indian-sarees/gujarati-brocade-sarees.html)
Le sari dravidien est constitué de deux morceaux: l’un s’enroule autour du jupon, l’autre couvre le buste.
Au temps des Mogols apparait le lehenga choli. Aussi beau qu’un sari mais bien plus simple à porter car les longs mètres de drap ont presque disparu, il se compose d’une jupe et d’un corsage très travaillés, et d’une longue étole assortie, nommée le dupatta. Ce dernier se drape de différentes façon: soit de manière à constituer un voile, soit troussé dans la jupe tout autour de la taille et l’extrémité rejetée derrière l’épaule comme un sari, soit encore posé sur l’épaule en laissant une grande longueur derrière et en drapant le devant tout autour du corps…, bref, comme pour le sari, des myriades de drapés différents sont possibles.
Des lehenga modernes (source: http://www.bride-pride.com/blog/outstanding-lehenga-choli-is-a-great-fashion.asp – Je me trouve dans l’impossibilité de trouver une image qui ne soit pas issue d’un site de vente en ligne; vous m’excuserez donc pour ce lien commercial).
Un autre vêtement féminin indien est très connu en occident: il s’agit du salwar kameez. Cette fois-ci, c’est une robe portée sur un pantalon, de même que pour le churidar kurta. la différence réside dans la longueur et l’ampleur du vêtement supérieur. A ces deux vêtements sont toujours associé le dupatta, cette étole de grande dimension, et dont il faut signaler qu’on en trouve la trace dés la plus haute antiquité indienne (civilisation de l’Indus, vers 5000 avant notre ère; on connait des statues de prêtres portant le dupatta).
Un churidar (source [commerciale de nouveau]: http://www.asia-club.ch/?page_id=53)
et un salwar (là je n’arrive pas à mettre la source, mais c’est encore un site de vente en ligne…)
Enfin, dans les vêtements masculins, on compte le dhotî, drap de cinq mètres de long s’enroulant autour des jambes de façon à former une sorte de pantalon, léger malgré la longueur et donc le poids du tissu, et très bien adapté au climat indien. Le longhi, quant à lui, est un dhotî imprimé et coloré. Il est originaire de l’Inde du sud.
Un dhotî (source: http://www.exoticindia.fr/product/YP10/)
On peut constater une certaine uniformité dans les vêtements indiens: ils sont portés drapés aussi bien par les hommes que par les femmes, même si ce ne sont ni les mêmes drapés, ni les mêmes tissus (ils sont plus raffinés pour les femmes), ni les mêmes couleurs (plus terne pour les hommes). La plupart de ces vêtements existent depuis des siècles pour certains et depuis des millénaires pour d’autres. Il faut noter l’extrême richesse des tissus: brodés, enrichis de pierreries (fausses de nos jours bien sûr, de perles, de pâtes de verre de couleur, le sens de la parure est très développé et ce dés une époque très reculée. Les indiens ont tendance à garder les formes traditionnelles de leurs vêtements tout en les occidentalisant: par exemple une kurta (tunique) va garder son allure générale mais sera raccourcie pour être portée sur un jean. En certaines partie de l’Inde, l’habillement traditionnel a beaucoup laissé place aux vêtements occidentaux, mais dans l’ensemble, les saris et les autres types de vêtement sont toujours en vigueur.