Cette maison de joaillerie, horlogerie et parfums a été fondée en 1884, par une famille grecque, les Boulgaris. Ils transforment l’orthographe de leur nom pour lui donner un accent italianisant, et BVLGARI est née…


Cette maison de joaillerie, horlogerie et parfums a été fondée en 1884, par une famille grecque, les Boulgaris. Ils transforment l’orthographe de leur nom pour lui donner un accent italianisant, et BVLGARI est née…
Erdem Moralioglu a ouvert sa griffe en 2005, à Londres.
Il a grandi au Canada, puis s’est installé à dans la capitale du Royaume-Uni pour faire le Royal College of Art et a travaillé pour Diane von Furstenberg à New York.
Look classique, couleurs vives et tissus originaux, voilà le bon mélange pour entrer doucement dans l’automne!
Toutes les photos sont issues de son site officiel http://www.erdem.co.uk/, et sont celles de la collection A/H 2011.
On ne peut pas s’en passer lorsque l’automne arrive ou que le printemps revient, on le porte sans y penser, mais savez-vous d’où il vient?
C’est la première décennie où toutes les modes vont être permises: il était déjà vrai dés les années 60 que les vêtements étaient portés en signe d’appartenance à un mouvement idéologique, musical ou politique (les trois pouvant être liés), mais ce phénomène diffère et devient bien plus significatif en 1990.
D’abord, depuis un peu moins de vingt ans, l’économie s’est fortement ralentie, le chômage augmente. Au niveau géopolitique, le bloc communiste s’effondre. Socialement, les banlieues deviennent de plus en plus sensibles et le sida se propage. Les priorités changent; à présent, il s’agit de retrouver sa propre identité et non plus de se rattacher à un groupe.
On sent déjà les prémices de la future mode Vintage: pour la première fois depuis des années, le vestiaire, plutôt que de se renouveler, reprend des produits phares tels le trench ou le pantalon patte d’éléphant. Les imprimés et les couleurs se font chaleureux et fantaisistes comme dans les années 60 et 70, mais au lieu de pois et de rayure, on voit désormais des motifs animaux, hawaïens, tartan écossais… Le jogging, se portant aussi bien en tout les jours que pour le sport, ainsi que les baskets, s’installe dans les gardes-robes.
En parallèle, les maisons de couture se portent mal… à la fin des années 90, seules seize maisons de couture sont encore inscrites à la Chambre syndicale de la couture parisienne. Cela n’empêche pas les groupes industriels du luxe de se développer. Enfin, La mode minimaliste fait son entrée, avec des créateurs tels que Yamamoto ou Margiela.
Né Ralph Lifschitz en 1939 de parents Juifs immigrés, ayant toujours eu le goût des habits chic (et chers), il change son nom de famille pour Lauren à l’âge de 16 ans. Quand certains l’accusent de déni de ses origines, lui considère que c’est la clé du succès… Il faut dire que son véreitable nom fait penser, en anglais, à une expression obscène.
Après avoir étudié la gestion puis servi dans l’armée américaine, il se marie en 1964 et en 1967, il emprunte 50000$ à Norman Hilton, le créateur d’une entreprise de vêtements. Cet argent est investi dans la création d’une boutique où il vend non seulement la marque Norman Hilton, mais également la sienne: Polo.
C’est à partir des années 70 qu’il commence à rencontrer un franc succès: d’abord en gagnant un COTY award pour avoir créé une ligne de vêtements masculins, puis en lançant une collection féminine conçue dans un style masculin. Les polos sont créés en 1972. Dans cette période apparaît pour la première fois le logo du cavalier de polo.
Il se diversifie à partir des années 80, en se lançant dans la décoration d’intérieur: des articles pour la maison font leur entrée dans le catalogue de la marque.
Polo Ralph Lauren est introduit en bourse en 1997, et dix ans plus tard, est représenté physiquement ou virtuellement dans plus de trente pays.
Piero Tosi est un grand costumier italien, né en 1927. Il a essentiellement collaboré avec Visconti jusqu’à la mort du réalisateur en 1976. Il a également créé des costumes et des décors de théâtre.
Thierry Hermès, né sur les bords du Rhin alors français en 1801, est le fondateur d’une entreprise de harnacheur-sellier.
Il meurt en 1878 et laisse à son fils Charles-Emile, l’entreprise installée rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris. Charles-Emile Hermès, tout en gardant l’activité d’origine, produit également des articles d’équitation de loisir, dont des couvertures pour chevaux, des casaques de courses (en soie), et ce fameux sac qui, modifié plus tard, deviendra le « Kelly de Hermès ». Il sert à transporter la selle et les bottes des cavaliers.
Charles-Emile meurt en 1916 et d’autres membres de la famille reprennent ce qu’on peut désormais appeler la « maison Hermès »: Adolphe et Emile-Maurice Hermès profitent de l’essor de l’automobile pour se lancer dans la bagagerie. Dans les années 20, Hermès devient aussi maison de couture, d’horlogerie, de bijouterie, créé des accessoires de sport ou des décors intérieurs.
Les carrés Hermès, ces foulards de soie richement dessinés, sont créés en 1929 par la styliste Lola Prusac.
A partir de cette époque, les dirigeants d’Hermès n’auront de cesse de créer des produits phares tel que les carrés de soie ou le sac Kelly, avec le souci constant d’une exceptionnelle qualité.
La maison se lance dans la parfumerie en 1950 avec l’Eau Hermès, puis dans les cosmétiques. John-Lobb, un bottier, rentre chez Hermès en 1976. Puis, Hermès se fait actionnaire minoritaire ou majoritaire d’entreprises de luxe telles que la cristallerie Saint-Louis, Gaultier, ou en acquiert d’autres telles Bucol, une entreprise de soieries basée dans la Loire.
Patrick Thomas est la première personne qui ne soit pas membre de la famille Hermès à diriger le groupe, ce depuis 2006.
Kelly de Hermès
source: http://www.lemondeduvoyage.com/le-monde-du-voyage.fr/hermes/kelly-hermes.htm
Référence bien sûr à la Princesse Grace de Monaco, née Kelly, ce sac magnifique était à l’origine utilisé pour le transport du matériel cavalier. Grace Kelly avait été photographiée le portant devant elle pour cacher son ventre rond, elle attendait alors sa fille aînée Caroline. La photo a bien sûr fait le tour du monde et cette forme de sac, déclinée par Hermès qui en avait créé le modèle en 1892, lui a été associée.
Lady Dior de Dior (évidemment!)
Lancé en 1995, ce sac est offert par Bernadette Chirac à la Princesse de Galles, Diana.
2.55 de Chanel
Gabriel « Coco » Chanel a créé ce sac en 1955. Il se porte à l’épaule, le but étant de libérer les mains tout en gardant un sac élégant.
Speedy de Vuitton
Il a été créé en 1933 et est le sac le moins cher de la maroquinerie de luxe (400€ contre 600€ minimum pour les autres).
Givenchy s’était lancé dans la couture avec son frère aîné Jean Claude en 1953. Audrey Hepburn était un jour entré dans son atelier pour lui demander de créer les robes de son film Sabrina. Jusqu’à la mort de l’actrice en 1993, d’un cancer de l’appendice, leur amitié n’a jamais cessé et monsieur de Givenchy a créé tous les costumes de l’actrice quand il s’agissait de films à contexte contemporain.
Exubérance et provocation, classicisme et inspiration, Alexander McQueen était devenu en quelques années l’un des plus grands de sa génération. Issu de la très prestigieuse Saint Martins, la grande école d’art de Londres, il avait d’abord travaillé pour Givenchy, puis avait ouvert sa griffe sous son nom. Parce qu’il savait nous surprendre et nous a fasciné:
C’est à la Renaissance que Grasse prend son essor dans la parfumerie. La ville était alors célèbre depuis le Moyen-Âge pour ses tanneries et produisait des gants en cuir que portait la noblesse. Pour atténuer l’incommodante odeur du cuir, les tanneurs se sont faits peu à peu parfumeurs: les gantiers ont l’idée de parfumer les gants avec les fleurs provençales, riches en odeurs enivrantes et porteuses de rêves. Ainsi, jasmin, roses, lavande ou encore tubéreuses, lys, myrte et mimosa embaument l’air.
Créateur de bijoux puis d’objets d’art et décorateur d’intérieur, René Lalique est surnommé le « sculpteur de lumière ». Il s’inspire de la nature mais puise aussi dans un bestiaire fantastique.
Il mélange les matières précieuses et les pierres fines avec l’émail ou le verre. Il utilise aussi le cuir, la corne ou encore la nacre. Enfin, il dépose des brevets sur des techniques de travail du verre.
Il connait le succès lors de l’Exposition Universelle de 1900 et ouvre un magasin en 1905 à Paris. Au fur-et-à-mesure, il diversifie ses créations vers les objets religieux (don d’un retable, d’un calice et d’un autel entièrement verre), les flacons de parfums (dont un pour Ambre Antique de François Coty), les bouchons de radiateurs de voiture (pour Citroën), puis la décoration intérieur pour les paquebots Normandie, De Grasse et Île-de France, et le fameux train Orient-Express, ou des fontaines des Champs-Elysées.
Il meut le 5 mai 1945 à Aÿ, dans la Marne, et est enterré au cimetière du Père Lachaise, à Paris. Son fils reprend l’entreprise et se lance dans le travail du cristal.
Naomi Campbell, Claudia Schiffer, Kenzo, les épaulettes, la mode gothique, la femme d’affaire sanglée dans son tailleur, tout cela vient des années 80.
Le prêt-à-porter se développe de plus en plus et de nouvelles marques apparaissent: Adidas, Puma, Lacoste, Converse…
Les années 80 peuvent être considérées comme la décennie de la grande ouverture de la mode sur le monde, la décennie à partir de laquelle toutes les modes vont finir par être « autorisées ».
Ce créateur parisien fonde sa première maison de couture en 1925, à seulement 22 ans. Il est à l’origine de la guêpière, sous-vêtement qui remplace le corset dans les années 50.
Pendant la période d’entre-deux guerres, il devient si recherché que les grandes stars hollywoodiennes tels que Mae West ou Marlene Dietrich s’habille chez lui.
En 1936, il débute dans les parfums mais n’ouvre sa maison de parfumerie à proprement parler qu’en 1944, en créant la société Parfums Rochas. Il est aidé du célèbre Edmond Roudnista, celui qui invente la formule du futur Diorissimo de Christian Dior.
En 1953, après plusieurs créations en parfumerie, il décide de fermer la maison de couture pour se consacrer uniquement à ses fragrances.
Il meurt en 1955, fatigué par un travail incessant. Son épouse en troisièmes noces, Hélène, sera la directrice de la maison jusqu’en 1971. La maison s’exporte dans le monde à partir des années 80, et reprend, dans les années 90, ses activités de couture en employant le créateur Peter O’Brien.
La maison est rachetée en 2003 par le groupe américain Procter & Gamble.
Danseuse incandescente dans ses voiles enchevêtrés, Duncan est à l’origine de la danse moderne et contemporaine. Elle naquit aux Etats-Unis, à San Francisco (Californie), en 1877, et mourut tragiquement, étranglée par l’une de ses éternelles étoles qui s’était coincée dans la roue d’une auto.
L’or
Le nombre de carats correspond au degré de pureté de l’or. De l’or à 24 carat représente de l’or pratiquement pur, donc très maléable.
Les différentes couleurs d’or sont des alliages d’or avec d’autres métaux. En voici les taux, exprimés en millièmes:
Au
|
Ag
|
Cu
|
Ni
|
Pd
|
Zn
|
Fe
|
|
Or rouge
|
750
|
45
|
205
|
||||
Or rose
|
750
|
90
|
160
|
||||
Or jaune
|
750
|
125
|
125
|
||||
Or jaune clair
|
750
|
160
|
90
|
||||
Or vert
|
750
|
200
|
50
|
||||
Or gris
|
750
|
100
|
125
|
25
|
|||
Ors gris
|
750
|
35
|
165
|
50
|
|||
Ors gris palladié
|
750
|
50
|
50
|
150
|
|||
Ors blanc
|
750
|
250
|
|||||
Ors blanc
|
750
|
250
|
|||||
Ors blanc
|
750
|
105
|
35
|
9
|
100
|
1
|
(source: http://ocarat.com/guides/en-savoir-plus/or)
Pour la dorure à la feuille d’or, on utilise de l’or pur.
Les pierres précieuses
Diamant: généralement blanc, d’autres couleurs sont utilisées en joaillerie et dans l’industrie.
Saphir: normalement bleu, il peut se décliner notamment en jaune et rose.
Rubis: rouge et uniquement rouge, mais ce rouge peut être nuancé, par exemple légèrement violacé ou rosé.
Émeraude: verte, c’est la pierre précieuse la plus fragile en raison de ses impuretés.
Les pierres fines
Le terme de semi-précieuse est maintenant interdit en France.
Ambre: orangé, se décline en jaune, verdâtre ou noir. Il s’agit de résine fossilisée.
Aigue-marine: bleu-vert pâle et transparent.
Améthyste: violet et légèrement transparent
Citrine: jaune et légèrement transparent
Grenat: rouge foncé, moins transparente que les précédentes mais pas totalement opaque
Cristal de roche: transparent. Attention! le cristal utilisé pour la verrerie est un simple verre chauffé très fort et au quel on ajoute du plomb! Lorsque vous achetez des bijoux fantaisies à bas prix, c’est ce dernier type de cristal qui est utilisé.
Cordiérite: bleu transparent
Péridot: vert ou vert-jaune
Tanzanite: bleu lavande. Attention, comme son nom l’indique, elle provient uniquement de Tanzanie, un pays d’Afrique du sud-est.
Topaze: transparente, se décline en plusieurs couleurs (bleu, violet, rougeâtre, vert).
Tourmaline: transparente, se décline en vert, bleu, marron ou rose.
Zircon: transparent, bleu, vert pâle, brun
Bien que Worth soit le premier créateur de mode à proprement parler, c’est Rose Bertin qui, sous Louis XVI et Marie-Antoinette, créa la première entreprise de mode.
La rue du Faubourg Saint-Honoré est déjà un lieu chic et mode, et Rose, après avoir travaillé pour un modiste dés l’âge de 16 ans, ouvre sa boutique, Le Grand Mogol, dans cette rue prestigieuse. Elle a un tel sens de l’entreprise et une telle créativité que son succès va grandissant. Elle se trouve vite à la tête de trente salariés et compte cent vingt fournisseurs.
Elle devient rapidement connue et demandée dans toutes les cours d’Europe. Mais elle devient en particulier la modiste de la Reine de France, frivole, qui cherche à être toujours à la pointe de la mode, jusqu’à ce que les événements lui fassent comprendre son rôle de reine et lui rendent sa dignité.
Petite précision de vocabulaire afin de clarifier les choses: de nos jours, les modistes sont les créateurs de chapeaux. A l’époque, on emploie le terme pour désigner les couturiers. Le métier du chapeau était la chapellerie, donc les créateurs, des chapeliers.
Pendant la révolution, elle se fait plus discrète, étant accusée d’alimenter les gigantesques dépenses de la Reine. Elle détruit tous les livres de comptes qu’elle possède afin de se protéger. Mais elle n’émigre qu’à la fin de l’année 1793 en Angleterre, et revient en France en 1794. Elle reprend ses possessions, mais l’arrivée des modes de l’Empire lui font perdre la célébrité. De moins en moins connue, elle meurt en 1813 à l’âge de 66 ans.
Selon le taux de concentration de parfum pur, il y a différentes appellations. Plus le parfum est concentré, plus il a une bonne tenue mais plus il est cher.
Eaux de solides: 1% de parfum pur
Eaux légères: maximum 4%
Eaux de Cologne: 4 à 6%
Eaux de toilette: 7 à 12%
Eaux de parfum: 12 à 20%
Parfums (extraits): 20 à 40%
Attention, si vous rencontrez le terme « parfum de toilette », ce n’est pas un parfum mais une eau de toilette. Sa concentration sera simplement plus proche du maximum (12%), que du minimum (7%).
Le muguet était la fleur préférée de Christian Dior. De son côté, Edmond Roudnitska, un parfumeur de Grasses, souhaite recréer l’odeur du muguet de son jardin. En 1955, il trouve la formule et s’associe avec le créateur pour créer le futur Diorissimo.
En 1956, ce parfum voit le jour dans un flacon dessiné par Baccarat, ajouré d’une illustration de femme tenant un bouquet de muguet, par René Gruau. La forme du flacon aurait été inspirée par celle d’un lustre des locaux Dior de l’avenue Montaigne.
Durant la Renaissance, Nîmes connait un grand essor dans le secteur du textile. Les protestants de cette époque, auxquels on a interdit certaines fonction malgré une bonne entente générale avec leur concitoyens de confession catholique, se sont tournés vers le commerce dans lequel ils excellent. Au XIXème, une riche famille de négociants entre en contact avec Oscar Levi-Strauss, entrepreneur américain d’origine juive allemande qui avait installé un commerce de tissu et vêtements en Californie, au moment de la Ruée vers l’or. Il revendait du tissu aux magasins qui surgissaient un peu partout, au fur-et-à-mesure de la construction de la future ville de San Francisco, et importait des articles de mercerie, des sous-vêtements, des mouchoirs, des parapluies…
Il fit donc fortune en habillant les pionniers et les chercheurs d’or. En 1873, il s’associe avec Jacob Davis, l’inventeur des rivets garantissant la solidité des coutures, pour en déposer le brevet. C’est à partir de ce moment que naît la collaboration entre les deux hommes aboutissant à la création des premiers jeans.
Ce fameux pantalon ne traverse l’Atlantique pour entrer dans les gardes-robes européennes qu’en 1945, par le biais des GI’s. Aux Etats-Unis, voilà déjà dix ans qu’il s’est intégré même au vestiaire féminin. Il devient populaire dans les années 50 grâce aux stars telles que James Dean ou Marlon Brando.
Le jean connait son premier recul dans les années 80, avec l’apparition d’un pantalon plus élégant et plus léger, le slack. Au milieu de cette période, il revient non plus comme un simple pantalon de travail ou de loisir, mais comme un véritable accessoire de mode. Dans les années suivantes, il se décline en couleurs plus franche, via la technique du surteint, et il se mêle de tissus tels que le Lycra, qui assouplit le vêtement, le rend plus confortable et permet une plus grande variété dans les formes.
Depuis 1996, année où les femmes, pour la première fois, achètent autant de jean que les hommes, ce pantalon est devenu un classique et a été interprété par tous les créateurs.
Dans les années 70, le Rock continue son expansion mais est combattu par le Disco. Paillettes, pattes d’éléphant, matières synthétiques se généralisent. Comme dans les années 60, on affiche ses idées à sa façon de s’habiller.
Les tenues, après s’être acharnées pendant des siècles à se différencier, reviennent à l’uniformité, mais cette fois-ci ce sont les femmes qui adoptent le costume masculin: le pantalon est de plus en plus souvent porté et les cheveux, comme dans les années 30, se raccourcissent, en même temps que les hommes se mettent à laisser pousser les leurs.
Le jean, déjà popularisé dans les années 50, voit ses ventes, et donc sa production, s’envoler: il fait partie de toutes les gardes-robes, qu’elles soient féminines ou masculines, et quelque soit le milieu socio-culturel.
Depuis quelques années, les couleurs voyantes se sont imposées, mais la mode psychédélique est passée et c’est à présent les mouvements hippies et Disco qui imposent le style. Les motifs sont toujours aussi variés; on a plus d’audace dans les assemblages.
C’est aussi le temps des monokinis tels qu’on les porte de nos jours: la cuisse largement échancrée, le décolleté dos et devant plus généreux. Le bikini ne fait pas encore l’unanimité.
Quand aux pieds, ils sont maintenant chaussés de bottes, cuissardes, ou chaussure à plate-forme.
Drôle, cultivé et touche-à-tout, Karl Lagerdeld, à la tête de la maison Chanel depuis 1983, est une figure incontournable du monde de la mode.
D’origine allemande, il naît à Hambourg durant un mois de septembre dont il refuse de dire l’année (ce serait 1933 ou 1938; je le trouve drôlement bien conservé pour quelqu’un qui aurait entre 69 et 74 ans)… Il s’installe à Paris en 1954, remporte un concours où il est remarqué par Pierre Balmain, et devient l’assistant du créateur de 1955 à 1962. Il devient directeur artistique chez Jean Patou en 1959, puis créé son propre label, tout en continuant de collaborer avec de grands créateurs.
Il reprend les rênes de Chanel en 1983, et choisit Ines de la Fressange, qui a une ressemblance physique avec la créatrice, pour réincarner Mademoiselle Coco, morte 12 ans plus tôt, en 1971.
Il « sauve » plusieurs maisons de couture de la ruine, telles que Chloé, en les modernisant, mais il s’adonne aussi à la photographie, ce pourquoi il créé une galerie d’exposition. Il collabore également à des parfums, il participe à des films, a posé sur cette fameuse affiche de sensibilisation pour le gilet jaune (« C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie »).
Il continue ses activités, entre autres avec une publicité Magnum et une autre pour Volkswagen, un rhabillage de bouteilles de Coca Light, et une photo pour le calendrier Pirelli.
Publié pour la première fois en 1867, c’est le plus ancien des magazines de mode encore en circulation.
Il est fondé par les frères Harper, qui seront à l’origine de Harper and Row. Le nom sera repris en 1962 pour fonder Harper and Collins. La Harper and Brothers sera rachetée en 1913 par Hearst Corporation, un autre groupe de presse.
Sa cible sont les lectrices de milieux sociaux moyens-hauts à aisés, ce en quoi ce magazine est directement concurrencé par Vogue.
Il s’agissait au début d’une revue mondaine, puis de plus en plus d’illustration et de photographies de mode s’insèrent dans les pages. Hebdomadaire à ses débuts, il devient mensuel en 2001. Il est publié dans 19 pays, en comptant les Etats-Unis.
Décorateur et dessinateur, Paul Iribe fut l’illustrateur de Poiret, à la demande de qui il créé le premier catalogue.
Après plusieurs collaborations, il créé sa propre revue, avec Jean Cocteau, en 1914.
Il nait en 1883 à Angoulème.
A Hollywood, il collabore avec Cecil B. DeMille sur 16 films différents en tant que directeur artistique.
En parallèle, il se fait créateur de meubles pour de grands noms de la couture tels que Chanel, Lanvin, Doucet…, et s’inspire du mobilier du XVIIIème siècle.
Il continue ses publications de revue, de livres dont des livres pour enfant, et de catalogue dont un pour le paquebot Le Normandie jusqu’à sa mort en 1935, à 52 ans.
Si vous avez vu quelques films Bollywood tels que Devdas ou Jodhaa Akbar, vous connaissez la beauté des costumes créés par Neeta Lulla. Florilège de couleurs, tissus fabuleux, broderies, perles et sequins jusqu’à n’en plus pouvoir, cette créatrice a mis son talent au service de trois-cent cinquante films depuis une vingtaine d’années.
Elle commença, à la fin des années 80, comme assistante d’une autre grande costumière indienne (Jeanne Naoroji). Elle débute sa carrière à proprement parler en 1988 avec le la comédie Tamasha (terme issu du persan signifiant jouer, s’amuser).
Au fur et à mesure, son immense talent lui permet d’être reconnue dans le monde entier. Elle est récompensée au niveau international, participe à des films d’hollywood tels que « One night with the king » avec Omar Sharif et Peter O’tool dont elle créé les costumes.
Elle est aussi créatrice de mode et compte parmi sa clientèle les plus grands noms du cinéma bollywoodien, tels qu’Aishwarya Rai Bachchan.
Elle a finalement ouvert sa première boutique à Mumbai (Bombay), où sont présentées ses deux lignes (pour mariées et en prêt-à-porter).
Les années 60, décennie des Beatles et des Rolling Stones, du MLF (Mouvement de Libération de la Femme), de la mini-jupe, de mai 68…, dix années de contestation et de rejet du système établi.
Bien sûr, tout cela se ressent dans la mode: en 1962, les jupes se raccourcissent chez Mary Quant, style repris par André Courrège et Pierre Cardin en France. Comme de plus en plus de femmes travaillent, la silhouette se simplifie: fini la jupe large et le buste enserré dans un corset, les robes trapèze d’Yves Saint-Laurent pour Dior apparaissent à la toute fin des années 50.
Le grand changement des années 60 est cependant que la mode vient de la rue, et non plus des créateurs. Le succès de la haute couture s’amoindrit, au profit de l’industrialisation croissante du prêt-à-porter. Avec la mode du Rock’N’Roll, les jeunes se mettent à porter le jean; les jeunes femmes l’adopteront à la fin de cette période. Vers 1968, avec l’arrivée du mouvement hippies, se généralisent les pantalon patte d’éléphant mais aussi, via le courant psychédélique, des couleurs très voyantes, assez crues: rouge vif, orange, vert criard, rose bonbon…, ainsi que des motifs tels que rayures, grosses fleurs, pois…
Par le biais de la mini-jupe, les collants apparaissent puis remplacent les bas. Les bottes se portent aussi bien l’été que l’hiver. Enfin, comme nous l’avons vu avec le jean, le pantalon est de plus en plus souvent adopté par les femmes.
C’est la première fois dans l’histoire de la mode, que le vêtement se trouve très étroitement lié aux courants de pensée, à la culture (notamment musicale) et à la façon de vivre d’une époque. C’est peut-être pour cela qu’elle nous fascine toujours aujourd’hui, nous attachant à ses codes et à ses particularités, et qu’elle reste une référence pour les créateurs.