Ce n’est pas Nina Ricci mais son fils Robert, qui se lance dans la création de ce parfum. « L’Air du temps », un nom bien à propos pour une fragrance de l’après-guerre. En 1948, après des années très difficiles, la France est reconstruction. Les matières premières continuent de manquer mais peu importe, Dior a déjà donné le ton l’année précédente avec le New Look, et il a été immédiatement suivi (à quelques exceptions près): la mode est à l’opulence, redevient une ode à la jeunesse et à la féminité et se doit à nouveau de faire rêver. Et pour les parfums, on n’aspire plus qu’à la légèreté. Ricci ne veut plus de ces senteurs si fortes, capiteuses, qui étaient à la mode en ce temps-là, il veut de la fraîcheur et de la pureté, de la douceur et de la jeunesse. Francis Fabron, créateur de plusieurs fragrances de grand renom telles que le Dix de Balenciaga ou l’Interdit de Givenchy, prend en charge l’élaboration de ce parfum. Le flacon actuel n’a été conçu qu’en 1951, par Marc Lalique, fils du célèbre bijoutier et verrier. En 1948, le flacon avait simplement été orné d’un soleil et d’une colombe par Joan Rebull.
Mais l’Air du Temps n’a pas eu immédiatement le succès d’aujourd’hui. Pendant deux ans, il fut délaissé car… manquant de force! La jeunesse des années 50 aimait l’opulence dans les parfums aussi!
Notes de tête
Oeillet – Gardénia
Note de coeur
Rose – Jasmin
Note de fond
Iris – Santal